Faut-il vraiment croire aux maisons hantées ? Les étranges histoires du patrimoine wallon

Faut-il vraiment croire aux maisons hantées ? Les  étranges histoires du patrimoine wallon

Chaque automne, quand la brume s’installe sur les campagnes wallonnes et que les cheminées reprennent vie, les vieilles pierres semblent se souvenir. À travers les provinces de Namur et du Luxembourg, les récits de maisons hantées et de phénomènes inexpliqués se transmettent de génération en génération. Entre croyances, traditions orales et simples coïncidences, ces histoires nourrissent l’imaginaire collectif et rappellent que notre patrimoine cache parfois bien plus qu’il n’y paraît.

De Ciney à Dinant, en passant par Beauraing, Jambes, Marche-en-Famenne et Libramont, partons à la découverte de ces lieux qui font encore frissonner les curieux.

À Ciney, la maison aux volets clos

Sur une petite place pavée, à deux pas de la collégiale, se dresse une demeure de pierre grise que tout le monde connaît… mais que personne n’habite. Les volets y sont toujours tirés, même sous un grand soleil d’été. On dit que cette maison aurait appartenu à un notaire prospère, mystérieusement disparu dans les années 1920. Sa disparition aurait laissé la demeure vide, figée dans le temps — les meubles encore en place, la vaisselle dans les armoires.

Depuis, plusieurs propriétaires se sont succédés sans jamais y rester bien longtemps. Certains auraient entendu des pas dans l’escalier, d’autres jurent avoir vu une silhouette à la fenêtre.

Les adolescents de Ciney en ont même fait un rite d’Halloween : s’approcher à la tombée de la nuit et toucher la poignée de la porte. Peu y parviennent sans rebrousser chemin.

Beauraing et les apparitions du “Jardin de la Vierge”

À Beauraing, la frontière entre mystique et surnaturel est ténue. En 1932, cinq enfants racontent avoir vu la Vierge Marie apparaître dans le jardin d’un pensionnat tenu par des sœurs. Les apparitions auraient duré plusieurs semaines, attirant des milliers de pèlerins venus de tout le pays. Aujourd’hui encore, le sanctuaire de Beauraing accueille des visiteurs du monde entier, fascinés par la ferveur de l’époque et la sérénité du lieu.

Mais ce que peu savent, c’est que le jardin, la nuit, garde une atmosphère bien particulière. Certains promeneurs tardifs disent ressentir une chaleur douce, comme une présence bienveillante, d’autres affirment avoir entendu des chuchotements dans le vent. Qu’on soit croyant ou non, Beauraing reste un endroit où le silence semble habité — non par la peur, mais par la paix.

Le manoir des sœurs silencieuses, près de Jambes

Sur les hauteurs de Jambes, un ancien couvent du XIXe siècle a été transformé en maison de repos.  De jour, rien d’étonnant : un grand bâtiment de briques rouges, un jardin paisible, des pensionnaires qui discutent sur les bancs. Mais la nuit, le lieu change d’atmosphère.

Plusieurs membres du personnel racontent avoir entendu des pas réguliers dans les couloirs ou le froissement d’une robe de religieuse derrière une porte close. En fouillant les archives, on découvre qu’à la fin du XIXe siècle, une épidémie aurait frappé la communauté. Trois sœurs infirmières seraient restées sur place pour soigner les malades, au prix de leur vie.

Depuis, on dit qu’elles veillent encore, discrètes et bienveillantes, sur les résidents. Ici, le surnaturel se mêle à la gratitude : un hommage silencieux à celles qui n’ont jamais vraiment quitté les lieux.

Le miroir maudit de la rue du Commerce à Marche-en-Famenne

À Marche, l’histoire se raconte à voix basse. Au début du siècle dernier, un antiquaire aurait découvert dans une maison abandonnée un immense miroir au cadre doré. Fasciné, il le place dans sa boutique… mais bientôt, les clients se plaignent de reflets étranges : des visages derrière eux, des mouvements qu’ils ne reconnaissent pas.

L’antiquaire revend le miroir. Quelques mois plus tard, l’acheteur — un pharmacien du centre-ville — subit une série d’accidents inexpliqués. Depuis, le miroir aurait changé de mains plusieurs fois, chaque nouveau propriétaire jurant qu’il “attire quelque chose”. Personne ne sait où il se trouve aujourd’hui. Certains pensent qu’il dort dans un grenier, recouvert d’un drap. D’autres assurent l’avoir aperçu, il y a quelques années, dans une vente publique.

Mais à Marche, on dit encore : “Si un miroir te fixe trop longtemps, détourne le regard.

La ferme des âmes perdues de Libramont

Aux abords de Libramont, une vieille ferme isolée se dresse entre champs et forêts. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle aurait servi d’hôpital improvisé pour soigner les blessés des combats  alentours. Beaucoup y auraient succombé, faute de soins suffisants.

Depuis, les habitants du coin racontent que les nuits d’orage, des gémissements se font entendre à travers les murs. Des bruits de bottes sur le plancher, des lampes à pétrole qui s’allument seules… Un photographe amateur, passionné de lieux abandonnés, affirme même avoir capté des silhouettes translucides sur ses clichés. Lorsqu’il a voulu les revoir, les fichiers étaient corrompus.

Personne n’ose s’y aventurer après la tombée de la nuit, même les plus sceptiques. La ferme reste debout, témoin muet d’un passé douloureux.

La légende du spectre de la citadelle de Dinant

Dominant fièrement la Meuse, la citadelle de Dinant a connu son lot de drames. En 1914, lors du siège de la ville, des centaines de civils et de soldats ont perdu la vie. Les guides touristiques affirment que certains visiteurs ressentent encore une étrange oppression dans les souterrains — comme si l’air y était plus lourd. D’autres disent avoir entendu des pas derrière eux, alors que le groupe s’était arrêté.

Une légende locale évoque le fantôme d’un officier français, tué pendant la défense de la citadelle. Fidèle à son devoir, il continuerait à patrouiller, sabre au poing, sur les remparts. Un gardien, pourtant habitué des lieux, aurait un soir aperçu une silhouette immobile près du vieux canon. En s’approchant, plus rien. Juste le vent et le cliquetis du métal.

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Chez Vos Agences, on aime les maisons qui ont une âme — qu’elle soit faite de souvenirs, de rires ou de ces petits mystères qui traversent le temps. Derrière chaque façade, chaque fenêtre entrouverte, il y a une histoire à raconter : des vies qui se sont croisées, des secrets murmurés, des émotions suspendues. Parfois, ces histoires prennent la forme d’une légende ; d’autres fois, ce sont de simples instants du quotidien qui, avec les années, deviennent de la mémoire.

Alors, qu’elle soit ancienne, rénovée ou encore en quête de nouveaux habitants, chaque demeure mérite d’être regardée avec un peu de respect, beaucoup d’écoute… et une touche de curiosité. Et si certaines bâtisses semblent “hantées”, c’est peut-être simplement parce qu’elles ont trop d’histoires à raconter.

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Des histoires qu’il nous plaît, chez Vos Agences, d’aider à transmettre — ou à réinventer — en accompagnant ceux qui rêvent de trouver, à leur tour, une maison pleine de vie… et d’âme.

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